Do you belive in destiny?

L'air était assez chaud pour un début d'Avril, et même trop chaud à mon goût d'ailleurs. Le ciel offrait encore et toujours le même spectacle de grisaille, mais c'est ça que j'aime, cette ambiance qui règne sur la Push. Mais la malchance d'aujourd'hui fit apparaître un soleil luisant à l'horizon presque. La journée de cours venait tout juste de s'achever, enfin. Elle était plus qu'épuisante, et pourtant même que toutes les autres. Plus que la moitié d'un an, et enfin je pourrais quitter ce lycée pourris ! Sans Sam, ce n'est plus la même chose en tout cas. Seul Jacob et Seth me soutenais encore malgrès mon sale caractère, impressionant pour eux. Je me demande vraiment comment ils font.
D'un pas Lasse et lent, je me rendais là où bon mes jambes me porteraient. Pour l'instant, mon itinéraire semblait se dessiner tout droit vers la falaise qui surplombait la plage de la Push, notre QG à nous les Quileutes. Qui, je l'avoue, est un peu trop fréquentée par la population de Forks ces derniers temps, à mon grand dam, mais au grand plaisir de Seth et Jacob en tout cas.
Tout le monde doit se demander pourquoi je parle toujours de Seth et Jacob, eh bien, ils sont mes deux petits frères adorés. Bien que Jacob ne soit que mon frère "spirituel" si l'on puisse dire, Seth lui, avait de réel lien de sang avec moi.
Cette lumière soudaine m'aveugla, m'obligeant à plisser mes yeux de jais et de mettre une main en casquette devant ceux-ci. Les falaises s'offraient maintenant à moi, à seulement quelques mètres. J'avançais, calmement. Je n'étais pas du tout préssée de rentrer à la maison et j'avais encore mon sac de cours avec moi d'ailleurs. De toute manière les parents savent qu'on traine la plus part de notre temps dans la Push et ne s'inquiète pas du moindre.
Mon sac attérit aussi lourdement que ce que je l'avais lâché, créant un petit amats de poussières aux contours de ce dernier. Je me déchaussais puis retirait mes chausettes blanches, ayant les pieds enfin libres de tout mouvement me provoqua un bien fou. J'observais l'horizon si lointain, cette mer que je contemple si souvent... Et jamais je ne m'en lasse.
Derechef, je retirais mon petit pull bleu en laine, pour ne laisser qu'un débardeur assez fin blanc, qui contrasté avec ma peau cuivrée. Tandis que le soleil baissait, mon corps se leva d'une traite, prenant garde à ne pas choir jusqu'au bas de la falaise. Me souvenant que j'avais un boxer gris sur moi, je retirais également mon jean, me préparant à faire le saut de l'ange comme on dit. De toute manière ici, aux petites falaises, on ne pouvait rien craindre. Et j'avais fait ça tellement de fois avec Sam, que même les grandes ne me faisaient plus peur.
Prenant mon élan par deux fois, je m'élançai vers le vide, sentant une libération soudaine. Sentir que je peux voler, mon corps fendant l'air en deux. Jusqu'à ce qu'il attérrisse lourdement dans l'eau. Derechef, je remontai à la surface, laissant flotter mon corps au dessus de ce liquide transparent.
Le froid glacial qui entouré mon corps me fit un bien fou avec cette chaleur soudainement étouffante. Les vagues me murmuraient comme une berceuse et leurs remous provoqua l'effet d'un massage. Les balotements de mon corps étaient lents, la mer étant calme.
Ce n'est qu'au loin, qu'une silhouette apparu sur le bord des rochers, inconnue. Du moins, pas avec le contre jour qui brouillait ma vue et m'empêcher de voir qui cela pouvait-il bien être. J'attendai donc qu'il émette un son, qui me permettrait de le reconnaitre.

Jacob et son père m’avait parlé à plusieurs reprises des falaises de la Push qui offraient une vue splendide et quelques sensations aux plus courageux des promeneurs. Il paraitrait d’après eux que le lieu est idyllique et propice à la réflexion. Les écoutés parler m’avait donné envie d’aller jeter un œil afin de me faire ma propre opinion et surtout de passer un peu le temps. Avec ma maladresse, je me promis de ne pas approcher du bord sous peine à coup sur de faire le grand saut!
La journée avait été ni plus ni moins la même que les précédentes, rien de nouveau à mon grand damne. Je fit un détour par la maison le temps d’attraper un paquet de gâteaux sec et une bouteille d’eau. Ne sachant trop quel temps il faisait sur les hauteurs, je préférais prévoir.
Je me garais sur le parking prévu pour les touristes, la ville avait tous prévue! Cependant, je pensais aux Quileute qui eux ne devait guère apprécier d’avoir des visiteurs curieux. Je fourrais mes provisions dans mon sac à d’eau et entrepris mon ascension, guidée , fort heureusement, par des panneaux. Il me fallut vite enlever mon manteaux, je n’étais pas ce que l’on appelait une sportive et mes jambes montraient déjà des signes de fatigue.
Le souffle coupée, j’arrivais enfin à destination et quelle fût ma surprise en apercevant Leah se lancer dans le vide. Je courrait droit vers le bord de la falaise priant tous ce qui me passait par la tête pour que le jeune femme soit entière.

« Leah, tu n’as rien? Criais-je »

L'ombre lointaine semblait être celle d'une femme, déduction faite grâce à la longue chevelure qu'elle abordait. Du moins c'est ce que j'en pensais aussi par une carrure assez frêle. Étant donné que tout les garçons de la Push ont eu la merveilleuse idée de tous avoir les cheveux longs -sauf Sam et dans son genre...- il était difficile de les reconnaitre à contre jour ! Mais la carrure n'était pas celle de quelqu'un Quileute. Une femme... Connaissant mon nom ? Bella, Emily ? Je ne vois pas trente six milles solutions non plus. Je miserai plus sur Bella qu'Emily, mais que faisait-elle ici celle là ? Ah mais oui c'est vrai qu'elle connait la réserve... Sa voix étant perceptible aux travers des remous des vagues me confirma mes suspicions, c'était bien elle. Peut être, même sûrement, rendait-elle une petite visite aux Black ? Tiens ça fait un petit bout que je ne les ai pas vu non plus.
Derechef, je me remise droite dans l'eau me laissant balloter quelques secondes dans l'eau. D'un mouvement distinct et assuré, je regagnait la rive contrant l'agitement aquatique. Mes pieds prirent appuis sur la paroi rocheuse pour m'assurer une bonne remontée sur les berges. Étant désormais entièrement en dehors de l'eau, j'entrepris de bomber le torse et de mettre mes deux mains de part et part de ma bouche pour une amplificateur de voix avant d'ajouter d'une voix puissante :
- Ne t'inquiète pas Bella !! Je suis entière !
Cette pensée me décrocha un petit rire en coin et une bonne humeur trouvée. Ce n'est pas possible ? Bella devait avoir des pouvoirs magiques pour réussir à me rendre sociable comme ça ! C'est un gros mystère à élucider. Ou peut-être avais-je seulement besoin d'une présence féminine de mon âge ? Je pense surtout que c'est dut à ça. Non loin de là se trouvait un petit chemin dans la falaise fait de roche. Pas vraiment un chemin, mais nous l'accommodions comme tel.
Une fois ma grimpe terminée, j'arrivais en direction de Bella en lui faisant un sourire. Tout mes symptômes avaient disparu, je me sentais on-ne-peux mieux. Quand je disais que je ne faisais qu'assouvir ma paranoïa, ce n'était pas pour rien !
- Que fais-tu de beau à la Push ? Tu es venue voir Jake peut être ?
Je la voyais encore bien suspicieuse son regard posé en direction de la falaise. Pendant que je m'essorais les cheveux en les enroulant, j'entrepris un petit sourire d'excuse. Jake ne devait pas lui avoir encore montré nos falaises, la petite et la plus grande. Celle où plus jeunes, lorsque nous ne formions qu'une unité, nous sautions tels des oiseaux s'élançant dans le ciel. Cette sensation de liberté était si merveilleuse. Concours de celui qui tombait le plus vite ou qui effectuait la meilleure figure... Cette plage, ces falaises. Tant de souvenirs chers à mon cœur. C'est aussi ici que Sam et moi nous nous sommes embrassés pour la première fois... Je sentis de nouveau une lame me transpercer le cœur pour l'emplir de tristesse. Il ne fallait pas que j'y pense, plus que j'y pense ! En tout cas, hormis me faire du mal, que pouvait-ce m'apporter d'autre ?

Après m’avoir rassurée sur son état de santé, Leah entreprit de me rejoindre. La jeune femme pourrait se venter de m’avoir rendue ma première visite aux falaise inoubliable. Mon cœur avait encore de la peine à se calmer. Après notre rencontre à la terrasse de se café, la voir ici me donna à penser qu’elle souhaiter intenter à sa vie. Pensée peut être un peu stupide certes mais ne sait on jamais, l’homme est parfois si imprévisible.

Je reculais de quelques pas, du bord de la falaise, la hauteur me donnait quelques vertiges. Je fit un tour d’horizon afin d’essayer de retrouver mon calme en attendant ma cascadeuse d’amie. Les Black avaient raison, c’était vraiment très beau, les indiens avaient décidément l’art de vivre dans les endroits les plus incroyable ou la nature vous faisait reprendre pied. Contrairement à nous autre gens de la ville qui préférons nous entourer de bétons et de pollution au grand damne de dame nature. L’air fouettais mon visage, cela me fit le plus grand bien, je m’installait par terre, m’allongeant dans l’herbe verte. L’odeur en était si agréable avec le clapotis de l’eau en contre bas, je sentais mon corps se détendre et laisser place à un bien être que je n’avais encore que très rarement connu, bercée par le chant des oiseaux, je fermait les yeux.

- Que fais-tu de beau à la Push ? Tu es venue voir Jake peut être ? Me demanda Leah à peine arrivée à mes cotés.
-Pas du tout, lui répondis-je, ils mon parlés de cet endroit et j’ai eut envie de venir voir ce qu’il en était. Il parait que c’est l’endroit parfais pour la détente et la réflexion.

Je tournait la tête vers elle, le soleil frappais sa peau métissé lui donnant des reflets ambré. Ces longs cheveux encadrait son visage très féminin aux traits doux et concentrés. La demoiselle était vraiment un très jolie brin de femme comme dirait ma mère. Je sourit à cette pensée.

- Et toi Leah, tu as des envie de suicide? Lui lançais-je en montrant le vide d’un coup de tête.

Parfais pour la détente et la réflexion ? Ah pour sûr ! Aucun des Quileutes ne pourraient en dire le contraire je crois bien. Cette terre qui autrefois appartenais à nos ancêtres, cette terre que nous chérissons tant. Maintenant nous trouvons tout ces pollueurs de la ville qui débarquent en masse ! La tranquillité et la quiétude sont quasi-inexistante. Mais bon, je ne pense pas que Bella soit de ce genre là. Plus du genre ecolo qui respecte la nature. Un peu comme nous au final ? Au final étant la fille de Charlie et la meilleure amie de Jake, c'est comme si elle faisait parti de la famille.
- Oh ça pour le calme et la réflexion, tu ne peux pas trouver meilleur endroit ! Le bruit des vagues sert de thérapie !
Ajoutais-je sur une pointe d'humour. Décidément, les gars de la Push ne me reconnaitrait pas là. Et vice versa pour Bella si elle me voyait avec eux. Serais-je bi-polaire ? Ou plutôt aurais-je juste besoin de compagnie féminine ? Oui c'est sûrement ça. Puis je décidais d'accompagner enfin Bella dans sa détente spirituelle et m'allongea à mon tour dans l'herbe en me laissant tomber. Le soleil frappait ma peau cuivrée et la peau blanchâtre de Bella. Étrange, elle n'est pas censée venir de Phœnix ? Là-bas les gens sont habituellement tous bronzés. Bref, je ne vais pas en faire une affaire d'état non plus, elle n'est pas bronzée, point à la ligne. Bella me fit la remarque sur ma folie précédente. De plus belle, j'éclatai de rire à sa remarque. Il me fallut bien dix minutes avant de m'en remettre. Il est vrai qu'elle n'était pas habitués aux accoutumances Quileutes, tout comme ceux de la ville d'ailleurs.
- Oui il m'arrive parfois de délirer et de vouloir apprendre à voler !
Fis-je dans un demi-rire.
- C'est un de nos passe-temps favoris avec les gars de la Push. Ça consiste à sauter du haut de la falaise et de faire la plus belle figure ! Mais ça nous procure une sensation extrême, une sensation de liberté ! Tu aurais presque l'impression de voler ! C'est tellement merveilleux, ça libère de tout même. Mais bon nous connaissons tout les endroits où l'on peut sauter sans risque sans risquer de chuter sur les roches du bas.
Puis je stoppa mon discours, me rendant compte que je parlais trop, et qui plus est, comme une gamine racontant le dernier dessin animé qu'elle aurait vu avec des étoiles pleins les yeux et une passion peu commune. Car même si je restais cynique et associable, je m'amusais tellement avec les gars de la Push !
- Excuse-moi, mais je me rend compte que je parle peut être un peu trop ^^' Tu vas bien depuis le temps ? Tu t'es faites à ton nouveau lycée ?
La bonne blague ! Je viens juste de m'excuser de trop parler et voilà que je la mitraille de questions ! Quand je dis que je ne suis pas normale, ce n'est pas pour rien !

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» De retour de Port Angeles [ouvert à ceux qui habitent ici]

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